TRACT DE L'UNION LOCALE CGT DE SAINTES JOURNEE D'ACTION DU JEUDI 6 FEVRIER 2014

Publié le 30 Janvier 2014

TRACT DE L'UNION LOCALE CGT

DE SAINTES

JOURNEE D'ACTION

DU JEUDI 6 FEVRIER 2014

 

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Contrer une offensive d’une rare violence

 

Si ce n’est pas une déclaration de guerre, cela y ressemble. En tout cas, le niveau des hostilités a franchi une nouvelle étape. Dans ses vœux, le Président de la République a fait siennes les exigences du patronat. Le Pacte de responsabilité de F. Hollande est une copie du Pacte de confiance que Gattaz, président du MEDEF, avait remis au gouvernement en fin d’année.

Nous savons que le patronat a toujours œuvré au démantèlement de la Sécurité sociale sitôt celle-ci créée à la Libération.

Mais jamais un gouvernement n’avait encore osé décider la suppression pure et simple de toute une branche de la Sécurité sociale. F. Hollande l’a fait, en annonçant le 14 janvier que les entreprises ne paieront plus les cotisations familiales. Un cadeau supplémentaire de 30 milliards d’euros d’ici 2017 pour les patrons, qui se rajoutent aux 20 milliards du CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) !

Audelà de la branche famille, c'est toute la Sécurité sociale qui est menacée.

Il faut le répéter : les cotisations sociales, c’est du salaire différé. Elles sont une fraction du salaire, qui n’est pas versé directement aux salariés, mais dans une caisse la Sécurité sociale dont le contenu est, par conséquent, la propriété exclusive des salariés.

Exonérer le patronat du paiement d’une partie de ses cotisations, c’est donc voler les salariés d’une partie de leur salaire.

La Sécurité sociale, elle est à nous ! Il faut la conserver !

Patronat et Gouvernement n’ont pas le droit d’y toucher !

Depuis ces 20 dernières années, les patrons ont eu toutes sortes d’exonérations qui vont directement dans les poches des actionnaires ou financent les licenciements et les restructurations. Résultat ? Un chômage de masse.

Le patrimoine des 500 plus grosses fortunes de France a gonflé de 25 % en quelques années ; les entreprises du CAC 40 font des résultats spectaculaires.

Les aides aux entreprises, exonérations de cotisations sociales et fiscales, crédits d’impôts en tous genres, aides de l’Etat et des collectivités locales (communes, communautés d’agglomération ou de communes, départements et régions) se montent à plus de 200 milliards d’euros (plus de la moitié du budget de l’Etat). Dans le même temps, les dividendes versés aux actionnaires sont de 230 milliards d’euros.

Ainsi, plus de 5,5 millions de personnes sont au chômage ou contraintes de ne travailler qu’à temps partiel, sur des contrats de 20 heures ou de temps en temps.

Face à ces attaques d'une violence rarement égalée contre les travailleurs et leurs familles, la CGT a décidé d’appeler à la mobilisation le 6 février. Pour l’emploi, les salaires, la protection sociale. 

Pour l’emploi. Pour financer les exonérations patronales, F. Hollande a décidé de diminuer de 50 milliards les dépenses publiques d’ici 2017. Traduction : des milliers d’emplois supplémentaires détruits dans la fonction publique, dans les collectivités territoriales, de nouvelles attaques contre les services publics,…

Et cela tandis que s’allonge la liste d’entreprises qui licencient, sont liquidées, vendues, délocalisées…

Autour de nous : Saintronic à Saintes, que les actionnaires veulent vendre (218 salariés), comme la Wesper à Pons (170 salariés), Comptoirs du Biscuit à St Jean d’Angély (dont la Société Générale veut vendre les bâtiments de l’usine à la millionnaire qui a mis au chômage 70 salariés)… Et le transfert de la caisse régionale du Crédit Agricole de Saintes vers La Rochelle, les sous effectifs à l’Hôpital, les suppressions d’emplois à la SNCF (et la réforme ferroviaire qui la ferait éclater),...

A cette offensive, nous opposons l’exigence du maintien de tous les emplois, de la création des emplois nécessaires, du développement des services publics, le blocage des contre-réformes qui les livrent à la concurrence pour les privatiser.

Pour les salaires. Les hausses d’impôt des ménages, le blocage des salaires, la hausse de la TVA, les bas salaires conduisent à des situations dramatiques.

Le paiement des dividendes versés aux actionnaires représente la valeur de 45 jours de travail par an et par salarié (multiplié par 4,5 en trente ans). Ce n’est pas le travail qui coûte trop cher, c’est le capital, les marchés financiers qui détruisent les emplois et les entreprises en refusant d’investir dans la production. La spéculation et l’évasion fiscale sont sources de profit bien plus considérable !

Face à la baisse continuelle du pouvoir d’achat, nous opposons l’exigence del’augmentation générale des salaires et pensions. Il est urgent : 

- de revaloriser immédiatement le SMIC à 1700 euros bruts ;

- d’en finir avec le gel de l’indice des fonctionnaires ;

- de résorber les inégalités femmes/hommes ;

- d’ouvrir immédiatement  des négociations salariales dans les entreprises et les branches.

Pour la protection sociale. L’arrêt des exonérations des cotisations sociales patronales (plus de 27 milliards l’an passé) est une nécessité pour garantir le versement des prestations devant couvrir les besoins de santé. Le gouvernement doit retirer sont projet de démantèlement de la Sécurité sociale. La Sécurité sociale, elle est à nous. Unité pour la garder !

Le 6 février est la première étape d'une mobilisation qui ne s'arrêtera pas là.

Rassemblement  jeudi 6 février 

11 h à 13 h  

Palais de Justice  –  Saintes   

Venez-vous informer, vous exprimer

Rédigé par ulcgtsaintes.over-blog.fr

Publié dans #VIE DE L'UNION LOCALE

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